Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Légende : Alexander Schwartz

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Par klaus
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Racingman de 1936 à 1938 puis entraîneur juste avant Gress dans les années 70, "Elek" Schwartz a marqué le Racing et le foot européen de son empreinte.

Affectueusement surnommé le "tzigane" aux Pays-Bas à cause de son ascendance hongroise de naissance ou "Mister" à Francfort, Elek Schwartz, le baroudeur, fut un entraîneur respecté et aimé sur notre vieux continent. Elek Schwartz est donc né hongrois, à une époque où l'empire austro-hongrois existait encore... dans une région colonisée par les Alsaciens, les Badois, les Souabes et les Lorrains au 18e siècle... D'origine juive, il restait discret à ce sujet, à raison, préférant dire, à l'aube de ses 88 ans : "Il y a tellement de "malades" sur terre que je ne vais pas aller le crier sur les toits"...

Il vint jouer en France et connut son heure de gloire avec le Racing de 1937 avant que la guerre ne mette fin à sa carrière, lui aussi... Mais sous le joueur sommeillait déjà l'entraîneur qui "déménagea plus d'une quarantaine de fois dans sa vie" : Après guerre, il fait ses armes en France, d'abord à Cannes puis à Monaco, avant de mettre le cap sur la Ruhr, en Allemagne, passant des anonymes du Hamborn 07 au Rot Weiss Essen, alors au sommet de son art, entraînant le célèbrissime Helmut Rahn.

Puis, en 1957, le football néerlandais en pleine mutation vers le professionnalisme fait appel à ce fin tacticien de 49 ans, très humain, au point qu'il sera là-bas considéré comme "un intellectuel, qui aime ses joueurs et la technique". Il devient alors le premier entraîneur à plein temps des "orange" balbutiants, s'appuyant déjà sur un Ajax émergeant. Il dirigera les Pays Bas à 49 reprises - record inégalé à ce jour - sans pour autant les qualifier pour la coupe du Monde, quittant la sélection en 1964, à quelques mois de l'arrivée de Cruyff, lequel, dix ans plus tard à Munich, l'amènera sur le toit du monde, ou presque...

Un nouveau challenge se présente ensuite à Elek Schwartz : aider le Benfica d'Eusebio et de Torres à reconquérir la coupe d'Europe en 1965. Ce sera peine perdue face au catenaccio de l'Inter d'Helenio Herrera en finale à... Milan (0-1) et Schwartz, après seulement un an au Portugal, remettra le cap sur l'Allemagne. C'est là, à l'Eintracht Francfort, qu'il fait débuter un certain Jürgen Grabowski, mettant en place un attractif 4-2-4. Les francfortois connaîtront aussi la discipline avec Elek Schwartz qui disait alors, avec beaucoup d'humour, vouloir des joueurs "reposés"... c'est à dire pouvant s'entraîner entre 9 heures du matin et 13 heures...

1966-67 à Francfort avec un Grabowski vice-champion du monde sera sa saison la plus accomplie sur les bords du Neckar : 4e de Bundesliga alors que l'amateur Bernd Hölzenbein (futur champion du monde 1974 avec Grabowski) arrive dans l'équipe, et une demi-finale de coupe des villes de foires qui laissera beaucoup de regrets puisque l'Eintracht, vainqueur du Dynamo Zagreb 3-0 à l'aller, sera dynamitée 0-4 au retour en Croatie. Une saison de plus et Elek, à 60 ans, passe la main au jeune Erich Ribbeck et repart aux Pays-Bas, pour plusieurs saisons à Dordrecht puis au Sparta Rotterdam.

Une dernière pige au Munich 1860 en 1972/73 et il vient se fixer en Alsace, à Haguenau, pour y passer une retraite bien méritée. Mais le Racing, dans la tourmente puisque relégué en D2 en 1976, se rappelle à son bon souvenir en novembre 1976. "C'est lui qui a été la rampe de lancement" se souvient Albert Gemmrich. "A l'époque il a mis l'équipe sur les rails et donné un nouvel élan. Gilbert Gress a prit en main une équipe déjà très soudée." Elek Schwartz avait tactiquement donné l'impulsion au Racing. Néanmoins, Alain Léopold allait le remplacer par Gilbert Gress, et Schwartz repartait pour Haguenau, qu'il allait aussi dépanner une saison.

Le football néerlandais ne l'avait pas oublié, puisqu'en 1996, il fut de l'inauguration de l'ArenA d'Amsterdam. Et lorsqu'il s'éteint à l'âge de 91 ans à Haguenau, les médias néerlandais lui rendirent un dernier et vibrant hommage, alors que Patrick Proisy et les dirigeants d'un Racing encore dans la tourmente ne s'aperçurent en rien de sa disparition, n'organisant aucune commémoration... Une légende venait de s'échapper vers l'éternité. Et elle fait bien partie intégrante de l'histoire d'un Racing triomphant.

klaus

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Stammtisch
  • jmr Pas de quoi s'en réjouir si tel est le cas... ce dont je doute perso.
  • raukoras donc pas grand chose à commenter tant quença n'a pas touché le fond.
  • raukoras on est tous à regarder la lfp tomber, et attendre le crash.
  • pando67 trop calme
  • cernay68 C'est très calme aujourd'hui...
  • matteo Ok, pourquoi pas, ça se tient
  • matteo Comme Arsène n'a pas mis un rond dans le Racing, cela autorise BlueCo à faire n'importe quoi
  • islay investir ;)
  • islay Par contre Arsène a conseillé aux canadiens d'investei à Saint-Etienne plutôt qu'à Chelsea....
  • speedy67 par contre en matière de conneries footballistique ya moyen ;)
  • speedy67 ànonmeh, toi ma référence footballistique ? mdr
  • nonameh Ok rien de neuf, il donne son avis en prenant pour exemple 2-3 gus
  • mouloungoal un penny plutôt ;)
  • mediasoc oui on attend toujours qu'il mette un centime dans le Racing
  • mediasoc l'article en question [lien]
  • chrisneudorf Et Arsène a fait quoi pour le Racing ???
  • nonameh Je ne suis pas abonné, tu me partages l'article? Que j'ai un moyen de te répondre objectivement
  • nonameh @speedy67 2 fois en 10mins, je suis content de savoir que je suis ta référence footballistique
  • speedy67 encore un mec qui n'y connait rien, n'est ce pas @nonameh ? :)
  • mediasoc Arsène Wenger à Berlin : [lien]

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